Pour Qui ?
La ponction lombaire est un prélèvement de liquide céphalo-rachidien (LCR) au niveau de l’espace sous-arachnoïdien lombaire à but thérapeutique (comme par exemple dans les hydrocéphalies chroniques de l’adulte) ou, plus fréquement, diagnostique (bilan de neuropathie ou d’infection du système nerveux central, recherche de méningites…).
Comment se déroule la ponction lombaire ?
La ponction lombaire est un acte invasif qui doit obligatoirement être encadré par un médecin. La procédure n’excède pas 15 à 20 minutes.
Ce geste pouvant être anxiogène, un traitement pour « détendre » le patient peut être prescrit 20 à 30 minutes avant sa réalisation. Une anesthésie locale cutanée est également mise en place.
Le patient est installé assis (ou parfois sur le côté), le dos le plus rond possible afin de bien dégager le massif rachidien. Le point de ponction est repéré par le praticien, il doit se situer entre la 4eme et la 5eme vertèbre lombaire, ou entre la 3eme et la 4eme.
La zone de ponction est soigneusement désinfectée, le médecin est équipé de gants stériles. Les aiguilles atraumatiques de petits diamètres sont privilégiées pour éviter le risque de brêche au sein des fibres de la dure-mère et limiter ainsi la survenue de céphalées post-ponction.
La bonne position de l'aiguille est vérifiée en retirant le stylet et le LCR est recueilli dans des tubes spécifiques (15 gouttes par tube, 3 à 4 tubes prélevés pour chaque patient) .
L'aiguille est alors retirée et un pansement mis en place.
Quelles précautions ?
Avant de bénéficier d’une ponction lombaire il est nécessaire de d’assurer de
l’absence de tout élément clinique évocateur d’un processus expansif intra crânien, et/ou
de troubles de la coagulation et d’infection cutanée locorégionale. Tout traitement anticoagulant et/ou antiagrégant plaquettaire doit être signalé au médecin responsable de la ponction lombaire. Il en est de même des pathologies pouvant être à l’origine d’un risque de saignement (hémophilie…).
Après la ponction, il est recommandé au patient adulte de respecter un repos allongé de 1 heure minimum et de bien s’hydrater pour éviter les céphalées post-ponction qui sont dues à une fuite de LCR épidural.
Quelles complications peuvent survenir ?
Les céphalées post-PL sont la complication la plus fréquente (3 à 60 % des PL selon le type d’aiguille et la série étudiée). Les symptômes sont des céphalées bilatérales débutant 24-48 heures après la PL. Ces céphalées sont clairement exacerbées par la position debout et améliorées en position couchée.
Dans des situations sévères, elles peuvent être accompagnées de nausées, vomissements, vertiges, acouphènes et troubles visuels.
Le traitement du syndrome post-ponction est en principe basé sur une période d’alitement strict combinée à l’administration d’antalgiques (paracétamol, AINS, opioïdes légers). Si le syndrome persiste, un Blood-patch épidural (injection épidurale de 10-20 ml de sang prélevé sur le patient) est effectué avec le plus souvent des résultats excellents.
L'analyse du prélèvement
Le LCR est envoyé rapidement dans les différents laboratoires (biochimie, bactériologie, hématologie…) qui doivent l’analyser. Les résultats sont obtenus en quelques heures pour certains résultats et en quelques jours pour les autres.
Texte rédigé par le centre de compétence des maladies neuromuscualaires rares Auvergne